Les gratitudes, oui mais...

L'intelligence émotionnelle, c'est le langage du cerveau

Notre cerveau nous parle, mais on ne comprend pas toujours ce qu’il nous dit. Il envoie des signaux dans notre corps pour nous alerter que quelque chose se passe et qui va falloir que nous nous mettions en action. Savais-tu que nous avions également des neurones dans le cœur et dans le ventre ?

Une émotion est donc une manifestation physique liée à un événement qui peut être extérieur ou intérieur.

Il existe 4 émotions désagréables principales : la colère, la tristesse, la peur et la joie.

Quand ces émotions se manifestent, cela signifie que notre cerveau nous pousse à faire quelque chose, à être actif. Une émotion c’est notre cerveau qui nous dit « bouge ! »

Mais nous n’avons pas que des émotions désagréables…

On dit souvent des émotions négatives et des émotions positives.

Elles sont toutes positives, car elles ont toutes quelque chose à nous dire.

Je préfère dire « émotions agréables et désagréables ».

La gratitude fait partie des émotions agréables au même titre que la joie, la sérénité, la curiosité, la fierté, l’amusement, l’inspiration, l’admiration et l’amour. Oui, l’amour est une émotion.

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Revenons à la gratitude

Éprouver de la gratitude c’est se remercier de tout ce qui a été mis en place, réussi et atteint, mais aussi de ce qui a été vécu et reçu simplement. 

La gratitude favorise une forme de bien-être social et présente également un impact positif sur la santé physique et mentale d’un individu : « Nos sentiments positifs augmentent quand nous considérons leur source comme un cadeau offert dans l’intention de nous faire du bien ». 

Ressentir cette bouffée de joie envers soi-même est salutaire, elle améliore les relations à soi bien sûr, mais aussi les relations au monde, elle permet un regard positif sur soi et aide à l’abaissement du stress. Même dans une situation qui paraît plutôt mal partie, ou dans laquelle le positif est caché, il est possible de ressentir de la gratitude…

On distingue deux étapes dans le phénomène de gratitude : tout d’abord le constat de l’événement positif dans notre vie, puis la reconnaissance du fait que sa source se trouve, au moins en partie, en dehors de nous-mêmes (nous ne pouvons être l’objet de notre propre gratitude). Ainsi, la gratitude est plus qu’une émotion, elle suppose la volonté de reconnaître qu’un individu a intentionnellement procuré du bien-être à autrui ; dans certains cas, la gratitude est adressée à un agent immatériel, par exemple un dieu.

Tu es en retard et tout y contribue sur ton chemin, et arrivé(e) à destination, une place t'attend sans que tu ne  doives faire trois fois le tour du quartier : gratitude ! Il pleut et tu es trempé(e) jusqu’aux os, une collègue te propose une bonne boisson chaude et une serviette pour te réconforter : gratitude. Tu as mené une réunion qui t'a coûté, tu es déçu(e) du résultat et tu ne t'es pas senti(e) au meilleur de toi-même, mais tu l'as fait, et tu t'en es finalement bien sorti(e) : gratitude... On trouve la gratitudes dans les grandes et petites choses.

WARNING !!!

Mais attention : n’aie pas de la gratitude pour tout et n’importe quoi.

La gratitude ne doit pas être forcée. Forcer la gratitude pour des situations négatives ou toxiques peut mener à une forme de déni émotions. Et là, ce n’est franchement pas top. Si quelqu'un traverse une période difficile (abus, injustice, souffrance profonde), lui dire de "trouver quelque chose de positif" peut être coupable et invalider son ressenti.

Accepter et traverser ses émotions désagréables est une étape essentielle avant de pouvoir ressentir une gratitude sincère.

Tout n’est pas bon en soi. Il y a des expériences qui ne méritent pas d'être célébrées, et c'est OK.

• Faut-il éprouver de la gratitude pour une trahison, une maladie, une perte brutale ?
• Dire "merci" à une situation injuste peut parfois empêcher de poser des limites saines et d'agir pour soi.

Ce qui est intéressant, c'est ce que l'on fait avec ces expériences, on peut commenter et en tirer du sens sans les glorifier.

On risque de banaliser des comportements toxiques. Si on s'efforce de voir du positif en tout, on peut finir par tolérer l'intolérable :

• "Merci à cette personne toxique, elle m'a appris des leçons" oui, mais faut-il rester dans cette dynamique ?
• "Je suis reconnaissant.e de cet échec" pourquoi pas, mais reconnaître qu'il a été douloureux est tout aussi valable.

La gratitude n'a pas vocation à nous faire accepter ce qui nous nuit.

L’équilibre est essentiel. Plutôt que de chercher la gratitude partout, il est juste de :

• L'exprimer quand elle est authentique et nous fait du bien.
• L'associer à des moments qui nous élèvent et nous nourrissent.
• Accepter qu'il y ait des situations qui demandent d'autres émotions : colère, tristesse, indignation…

La ​​gratitude est un outil, pas une obligation.

Elle ne doit pas être une injonction, mais une pratique consciencieuse qui sert à cultiver le positif sans nier le réel.

Qu'en penses-tu ? As-tu déjà ressenti cette pression de "devoir être reconnaissant.e" dans des moments où cela ne faisait pas sens pour toi ?

Prêts à donner vie à tes aspirations ? Lance-toi et partage ton expérience !

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