Pour cet exercice, vous aurez besoin de :
- Magazines ou images imprimées
- Ciseaux
- Colle
- Feuilles de papier
- Crayons de couleur ou feutres
- Découpez des images et des mots dans les magazines qui représentent pour vous le bonheur.
- Collez-les sur une feuille de papier pour créer un collage.
- Utilisez les crayons de couleur ou les feutres pour ajouter des dessins ou des mots autour des images, exprimant ce que le bonheur signifie pour vous.
Ensuite, regardez votre collage et posez-vous les questions suivantes :
- Quel type de bonheur est-ce : hédonique ou eudémonique. Est-ce que je souhaite un bonheur à court terme ou aligné avec mes valeurs.
- Mes bonheurs sont-ils "PERMA" ?
- Qu'est-ce qui me rend heureux/heureuse dans la vie quotidienne ?
- Comment puis-je créer plus de moments de bonheur pour moi-même ?
- Comment puis-je partager mon bonheur avec les autres ?
Je vous propose une lecture inspirante tirée de "Les Confessions" de Jean-Jacques Rousseau :
"Je ne prétends point donner ici l’histoire de ma vie ni raconter tout ce que j’ai fait. Mes enfants, je veux seulement peindre ma vie intérieure, celle de mon âme, celle de ce moi-même qui a le plus droit de m’intéresser et que seul je puis bien connaître. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme, ce sera moi.
Moi seul. Je sens mon cœur, je connais les hommes. Je ne suis fait comme aucun de ceux que j’ai vus ; j’ose croire n’être fait comme aucun de ceux qui existent. Si je ne vaux pas mieux, au moins je suis autre. Si la nature a bien ou mal fait de briser le moule dans lequel elle m’a jeté, c’est ce que je ne puis juger ; mais qu’elle l’ait brisé, je le sens trop bien.
Quoi qu’il en soit des autres hommes, il m’importe qu’on lise ce que j’ai été dans ma vie privée, dans l’intérieur de ma famille et dans mon commerce intime avec moi-même. C’est le seul but de ce livre ; c’est en cela seul qu’il m’intéresse et que j’espère intéresser mes lecteurs. J’ai fait un grand ouvrage qui a été beaucoup lu ; il n’a point été compris. On a vu dans mon livre des disputes de philosophie et non le tableau des mouvements de mon cœur ; on a pris l’auteur pour un autre homme, et ce qu’on a lu pour une autre chose. J’ai besoin de rendre à mon caractère une vérité qui lui est due, et à mon livre un sens qui lui manque.
Je n’ai donc jamais été ce qu’on appelle un homme du monde, mais un homme singulier et isolé, qui ne cherche à ressembler à personne, qui n’a point eu un amour immodéré pour l’argent, la gloire, la fortune, les plaisirs, et qui, satisfait de peu, s’est toujours trouvé riche. Si j’avais voulu m’amasser des trésors, je les aurais eus : je n’ai pas voulu même des nécessaires. Cette insouciance m’a coûté des moments de gêne passagère ; mais j’en ai retiré une abondance de biens réels qui m’ont plus que dédommagé. J’ai vécu libre, heureux, content de tout, d’autrui, de moi-même, et plus de trente ans, je n’ai presque pas su ce que c’était que la douleur.
C’est à cette disposition de mon âme, que j’ai dû les plaisirs les plus purs, les plus durables, les plus vrais, ceux enfin qui, sans trouble et sans mélange, nourrissent continuellement l’âme d’une satisfaction paisible, et la tiennent dans une assiette constante et toujours égale. Le plaisir d’exister est la plus grande jouissance ; et si on le sent avec plénitude, on en goûte un plaisir qui se renouvelle à chaque instant, et qui n’a point de terme. Ce plaisir, il n’est donné qu’aux âmes sensibles et tendres de le sentir. Les cœurs durs et secs, ceux qui n’ont jamais joui que par les sens, ne connaissent point ce ravissement intime qui fait l’âme ivre de joie, et la comble d’un bonheur enivrant."
Pour conclure l'exercice sur le thème "qu'est-ce que le bonheur ?" en lien avec cet extrait des Confessions de Jean-Jacques Rousseau, il est essentiel de mettre en lumière l’idée que le bonheur véritable réside avant tout dans l’harmonie intérieure et la satisfaction de l’âme.
Rousseau nous invite ici à une introspection profonde, à se tourner vers soi-même pour comprendre la nature du bonheur. Il exprime l’idée que le bonheur ne réside pas dans les plaisirs matériels ou dans les ambitions extérieures, mais dans une relation intime avec soi-même, dans la capacité à être satisfait de peu, à vivre en accord avec sa nature. Rousseau, à travers son expérience personnelle, nous montre que le véritable bonheur est une disposition de l’âme, une paix intérieure qui nourrit l’esprit de manière constante, en dehors des tumultes et des désirs incessants du monde extérieur.
Cet exercice vous invite à réfléchir à votre propre conception du bonheur. Rousseau souligne que ce bonheur réside dans le plaisir d'exister, dans cette capacité à savourer la simple joie d'être vivant, à goûter chaque instant comme une source de satisfaction renouvelée. Ce bonheur, comme il le dit, est une expérience profondément intime, accessible uniquement aux "âmes sensibles et tendres", celles qui ne se laissent pas emporter uniquement par les plaisirs des sens, mais qui savent apprécier les petites joies de l’existence, les moments de calme et de plénitude intérieure.
Rousseau nous montre que cette quête du bonheur ne repose pas sur la recherche de possessions ou de reconnaissance, mais sur la capacité à se contenter de ce que l’on a et à apprécier pleinement l'instant présent. Cette approche du bonheur est profondément liée à la simplicité et à l’authenticité de notre relation avec nous-mêmes. Il s'agit de se défaire des attentes extérieures, des pressions sociales, pour trouver en soi cette source inépuisable de bonheur.
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